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Étude des propriétés bioactives de Salvia rosmarinus et Melissa officinalis dans deux modèles in vitro: kératinocytes et fibroblastes

Salvia rosmarinus et Melissa officinalis sont deux espèces communes sur le territoire de POCTEFA, connues depuis des générations pour leurs propriétés médicinales bénéfiques pour la peau. Dans le cadre du projet CARUSO, nous souhaitons étudier les effets des extraits obtenus à partir de ces plantes sur deux modèles de peau in vitro: les kératinocytes et les fibroblastes. Les produits évalués sont les hydrolats et les extraits alcooliques de S. rosmarinus et de M. officinalis, fournis par le Centro de Investigación y Tecnología Agroalimentaria de Aragón.


La première analyse réalisée a été l’étude de la toxicité des hydrolats et des extraits sur la peau. Pour ce faire, un test de viabilité cellulaire au MTT a été utilisé, dans lequel des modèles in vitro (kératinocytes et fibroblastes) ont été exposés à différentes concentrations des produits, en observant le nombre de cellules mortes après incubation avec les différents extraits végétaux.


Une fois les concentrations non toxiques établies, diverses propriétés bioactives pour la peau ont été analysées. Tout d’abord, le potentiel régénérateur des kératinocytes a été évalué à l’aide de la technique du grattage. Cette technique consiste à générer une plaie dans une tapisserie cellulaire et à la traiter avec les hydrolats et les extraits alcooliques, en comparant la vitesse de fermeture de la plaie avec le contrôle.


En outre, le potentiel antioxydant des hydrolysats et des extraits alcooliques a été mesuré à l’aide de la méthode DPPH (2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl), un test colorimétrique qui évalue la capacité antioxydante. Dans cette méthode, le DPPH, un radical libre stable de couleur violet foncé, est décoloré lorsqu’il est réduit par un antioxydant, ce qui permet de quantifier la capacité de piégeage des radicaux libres.


Enfin, les propriétés hydratantes des produits ont été testées à l’aide d’un essai d’activité anti-collagénase. Le collagène est l’une des protéines les pluses importantes de la peau, contribuant à son hydratation, à son élasticité et à son aspect jeune. La collagénase, quant à elle, est l’enzyme responsable de la dégradation du collagène et de l’inhibition de sa fonction. Ce test a permis de déterminer si les produits testés ont la capacité d’inhiber l’activité de la collagénase et donc de posséder des propriétés hydratantes.

Outre le collagène, l’acide hyaluronique est l’une des principales macromolécules de la matrice extracellulaire dermique, essentielle pour préserver l’humidité, l’élasticité et l’hydratation de la peau, jouant un rôle clé dans son apparence de jeunesse. L’acide hyaluronique est une molécule de glycosaminoglycane hydrophile qui peut être dégradée par l’enzyme hyaluronidase, ce qui entraîne sa dépolymérisation et sa réduction dans la peau. L’inhibition de l’activité de la hyaluronidase est essentielle pour empêcher la dégradation de l’acide hyaluronique, car sa perte peut entraîner la sécheresse de la peau, des rides et une perte de fermeté de la peau. Par conséquent, l’évaluation de l’activité anti-hyaluronidase sera essentielle pour déterminer le potentiel anti-âge des extraits de plantes analysés.


Lucía Gil Borrego – Université de Saragosse

23/05/2025

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